Des livres et des anecdotes : Dans la tourmente du péché
L’auteur spirituel
Yvonne Pereira est née le 24 décembre 1900, pendant la nuit de Noël, dans la ville de Rio Das Flores, au Sud de l’État de Rio de Janeiro. Elle est née dans une famille spirite très modeste. Son père était un petit commerçant qui fit plusieurs fois faillite avant de trouver un emploi dans la fonction publique. Bien que pauvres, les parents d’Yvonne, en accord avec le principe d’aide et de charité envers son prochain, mettaient un point d’honneur à accueillir et héberger de nombreux déshérités.
La médiumnité de la fillette se développa très tôt puisque déjà, vers l’âge de 4 ans, elle disait qu’elle voyait et entendait des Esprits qu’elle considérait comme des personnes. Il s’agissait principalement de Charles, le père qu’elle laissa dans une vie passée pour se suicider et qui lui fit psychographier les ouvrages Amour et haine et Dans les tourbillons du passé, et de Roberto de Canalejas qui avait été médecin espagnol au XIXème siècle et que l’on connaîtra mieux à travers la lecture des ouvrages Drames de l’obsession et Mémoires d’un suicidé. Ces apparitions venaient raviver les tourments de sa dernière vie sur Terre en Espagne et engendrèrent donc de grandes tensions entre Yvonne et son père actuel qu’elle se refusait à accepter par reconnaissance pour Charles, le père précédent qu’elle avait tant fait souffrir…
Lorsqu’elle eut environ 12 ans, son père lui offrit le Livre des Esprits ainsi que L’Évangile selon le Spiritisme et l’année suivante elle put fréquenter les sessions pratiques d’un centre spirite.
À ce moment-là, Yvonne travaillait déjà comme couturière pour aider sa famille car les difficultés financières du foyer l’avaient contrainte à ne suivre que les quatre premières années de l’école primaire. Heureusement, comme elle aimait lire, elle put se délecter de nombreuses lectures spirites et de quelques auteurs classiques comme Goethe.
Une fois adolescente, sa médiumnité était devenue un phénomène très naturel et c’est dans son sommeil qu’elle recevait la plupart des informations ou des récits que les Esprits voulaient lui communiquer.
Avec le temps, sa médiumnité se diversifia et elle commença à se consacrer à la psychographie d’ouvrages. Sa bibliographie comporte une douzaine de livres ainsi que de nombreux articles pour des revues spirites. Elle s’est investie dans différents centres spirites y tenant des rôles de secrétaire, présidente, rédactrice mais aussi conférencière. Elle était, en outre, médium à transe, clairvoyante, clairaudiente et médium guérisseur.
Yvonne avait pleinement conscience d’être venue « rattraper » la faute qu’elle avait commise en se suicidant par le passé et consacra donc une grande partie de sa vie à soulager et instruire des Esprits malheureux qui, comme elle, s’étaient laissés tenter par cette fausse fuite.
Elle se désincarna le 9 mars 1984, au cours d’une opération en urgence pour lui placer un pacemaker.
Son ouvrage
Il se déroule en France vers 1572. Catherine de Médicis dirige la France d’une main de fer. Son fils, Charles IX de Valois, est un roi maladif. A force d’intrigues, la reine mère va interdire le culte protestant. La nuit de la Saint Barthélémy va modifier le paysage spirituel de la France. Dans ces luttes de pouvoir et de guerres de religions, beaucoup vont perdre la vie. C’est dans ce contexte qu’Ottilie de Louvigny, la fiancée de Charles Philippe et Ruth-Caroline, la sœur de Charles Philippe vont s’unir, l’une sur le plan terrestre, l’autre dans le plan spirituel inférieur, pour détruire un homme : Louis de Narbonne.
Cette histoire s’est certainement répétée des milliers de fois à travers les siècles avec d’autres personnages mais, dans cet ouvrage, elle nous apprend comme le monde inférieur des Esprits intervient. On comprend le pouvoir de la prière, la force du pardon, les créations mentales, etc…
Ecoutons un passage
Les facultés de l’âme sont des forces aussi puissantes et variées que le sont leurs aspirations et leurs volontés, et aussi intenses et subtiles que le sont leurs propres vibrations qui se propagent dans l’univers.
Chez les âmes élevées, ces facultés qui ont été beaucoup travaillées, améliorées et maîtrisées en accord avec la loi divine, ont atteint une plénitude culminante, d’une splendeur vertigineuse, que l’homme d’aujourd’hui ne peut concevoir. Celle-ci devient alors la gloire de son immortalité, car c’est grâce à elle qu’il peut communier pleinement avec les vibrations de la divinité suprême, et vivre un état paradisiaque ou céleste, la gloire, le triomphe absolu, fruit ou acquisition bénie de ses efforts et de sa bonne volonté tout au long des siècles.
Arrivée à ce sommet, l’âme collabore pleinement et extensivement dans l’œuvre de la création, car elle peut à ce moment refléter l’image du Créateur. Elle se sent si glorieuse, dotée de tant de pouvoirs, qu’elle veut irradier encore plus loin les valeurs de ses conquêtes immortelles. Alors elle se consacre à de multiples activités, en collaborant avec le Tout-puissant pour améliorer l’univers, présidant à la naissance et à la croissance des mondes et des systèmes sidéraux sous l’harmonieuse égide des lois suprêmes, en dispensant amour et secours à ses frères de l’humanité, sacrifiant souvent les joies de la vie céleste dont elle pourrait jouir naturellement, pour aider les peuples par l’éclat de sa présence sur des globes matériels où demeurent les âmes soeurs en pleine évolution, comme le fit Jésus, le Christ de Dieu, parmi les hommes de cette planète.
Il est dans la nature de l’âme qui a atteint la glorification de l’unité avec le Créateur de se dévouer pour les autres, c’est-à-dire pour les humanités… de même que les caractères nobles incarnés sur la Terre se consacrent indéfectiblement à l’être qu’ils aiment, à leur famille, à l’idéal constitué dans leur coeur.
Mais elle le fait, souriante et heureuse, éprouvant une joie ineffable à pratiquer le bien, à faire des sacrifices, sans que pour cela elle se diminue ou qu’elle en ressente une souffrance à la manière dont les hommes la comprennent sur la Terre…
Oui, parce que l’âme qui est parvenue à conjuguer ses vibrations avec son Créateur devient la construction de l’Amour divin lui-même. Elle comprend l’amour divin, l’amour universel, et elle sait aimer !
Et celui qui aime en harmonisant ses sentiments avec l’amour divin ne souffrira pas de l’infériorité d’une souffrance, car l’amour est source de délices et comme il est la plénitude du bonheur éternel, il ne se mélange pas aux amertumes qui sont la conséquence d’un état inférieur.
L’amour l’absorbe, l’imprègne de ses vibrations divines, la rendant radieuse de bonheur immortel, même lorsqu’elle se trouve dans une situation critique, douloureuse, comme ce fut pour notre Divin Maître pendant les étapes de sa passion sur la Terre.
Mais les hommes ne comprendront correctement les subtilités des facultés de l’âme élue que le jour où eux qui sont des âmes incarnées, sauront aussi aimer avec cet amour divin dont Jésus a été le modèle splendide.
Les âmes normales, comme les médiocres en marche vers leur évolution, possèdent aussi des facultés qui leur donnent des pouvoirs toujours relatifs au niveau d’évolution qu’elles ont atteint.
Il en est de même pour les âmes inférieures et criminelles qui utilisent leurs pouvoirs mentaux pour voiler leur propre conscience par des faits de délinquance.
Il est donc certain que tous les hommes ou toutes les âmes sont dotés à l’état latent et relatif des splendeurs de la divinité créatrice, et que c’est pour cela qu’elles doivent s’efforcer de progresser, d’évoluer, d’atteindre les gloires jusqu’à refléter en elles l’image du Tout-puissant qui leur a donné la vie.
C’est de là que découlent les complexes des humanités, ainsi que leurs combats, leurs désirs d’idéal, leurs faiblesses et leurs forces, à la recherche d’un bien qui se dilate toujours plus à mesure qu’elles s’élèvent tout au long des progrès réalisés, de leur travail continuel pour recueillir les triomphes immortels dont les germes, des particules qui émanent toutes de l’Être divin suprême, se trouvent dans l’être.
Et comme nous possédons tous les mêmes principes, les mêmes capacités, nous sommes susceptibles de réaliser les mêmes faits, qu’ils soient psychiques dans le monde spirituel, ou physiques dans les mondes matériels. La bonne ou mauvaise qualité de ces faits, leur grandeur, leur efficacité et leur perfection dépendra du progrès déjà accompli par notre Esprit. C’est pour cela que les maîtres spirituels nous mettent en garde, nous les créatures, afin que nous tentions de nous connaître nous-mêmes, ainsi que les valeurs, les énergies et les vertus dont nous sommes dotés par nature, la gloire que nous portons en nous, en nous rééduquant sous à la lumière de la vérité et de l’amour, afin que nous atteignions plus facilement le but, à l’état céleste qui n’est ni ici, ni dans l’au-delà, mais dans l’intensité des facultés vibratoires de chacun de nous, de chaque univers personnel, car, rappelons-le, un Esprit est un univers, petit, mais si sublime !