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Des livres et des anecdotes : Instruction pratique sur les manifestations spirites

Des anecdotes

Livre Instruction pratique sur les manifestations spirites de Allan Kardec

Instruction pratique des manifestations spirites

A cette époque, en 1858, en France, le pays est dirigé par Napoléon III et en janvier, il échappe à un attentat. Il y aura 8 morts et 142 blessés. La période est à l’insécurité et l’on arrête de toutes parts des individus suspects ou paraissant l’être. Il y aura 2000 arrestations, une vraie répression. Le ministre de l’intérieur obtient la faculté de transporter ou d’exiler tout citoyen reconnu par le gouvernement coupable d’avoir pratiqué des manœuvres ou entretenu des intelligences soit à l’intérieur, soit à l’étranger. Au mois d’avril, on inaugure la ligne de chemin de fer Paris-Mulhouse et à Lourdes, Bernadette Soubirous a 18 visions de la Vierge Marie

L’auteur

Un an après l’apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d’une revue mensuelle. Ayant fondé le spiritisme doctrinaire, l’ancien disciple de Pestalozzi se rappelle que le contact avec ceux qui partagent ses idées est plus que jamais souhaitable. L’an 1858 sera celui de la création de la Revue Spirite et de la Société Parisienne des études spirites. L’auteur du Livre des Esprits ne s’enferme donc pas dans une gloire de sphinx retiré du monde, semblable aux philosophes inaccessibles. Il reste un éducateur, ami des hommes, combattant actif de la nouvelle lumière.
A la même époque est fondée la Société Parisienne des Etudes Spirites. Jusqu’au 1er avril 1858, les réunions spirites ont lieu chez Allan Kardec, rue des Martyrs, Mlle B. Dufaux étant le principal médium. Or, le salon d’Allan Kardec permet à peine la réunion d’une quinzaine de personnes. On propose alors de trouver un local, en se constituant en même temps comme société. Mais il fallait avoir l’autorisation de la préfecture. M. Dufaux, ami du préfet, s’en charge. Grâce aussi au ministre de l’Intérieur, un général intéressé par la nouvelle doctrine, Dufaux obtient en moins de quinze jours, l’autorisation désirée.
A partir de ce moment, le Société qui augmente sans cesse se réunit tous les mardis dans un local de la galerie de Valois, au Palais-Royal. Un an après, le 1er avril 1859, la société change de local (galerie Montpensier, dans un salon du restaurant Douix) et de jour (le vendredi). Ce n’est qu’en 186o que la Société s’installe au Passage Sainte-Anne, n°59.

Son ouvrage

C’est en 1923 que Jean Meyer décide de republier ce livre qui était tombé dans l’oubli après la publication du Livre des Médiums et ces rééditions. Il se divise en onze chapitres. Après un chapitre sur une liste de mots spirites expliqués, l’auteur donne une explication rapide de l’échelle spirite, puis des manifestations. Il aborde ensuite la médiumnité avec les communications, puis les différents modes d’expression. Il insiste sur les qualités des médiums pour pouvoir développer ces facultés. Il complète cet enseignement par les conditions requises pour obtenir de bons rapports médiumniques. Allan Kardec, en homme méthodique, nous indique même les sujets d’études conseillés dont on peut solliciter des réponses.
Ce livre didactyle montre bien toute l’étendue et la maîtrise que possédait Allan Kardec en matière de médiumnité et des rapports entre les hommes et les Esprits.

Ecoutons donc un passage :

Voyons cependant en quoi la doctrine est contraire aux principes religieux.
Qu’enseignent ces Esprits si dangereux ?
Ils disent ceci : «Aimez Dieu par-dessus toutes choses et votre prochain comme vous-même. Aimez-vous les uns les autres comme des frères. Pardonnez à vos ennemis ; oubliez les injures ; faites à autrui ce que vous voudriez qu’on fît pour vous. Ne vous contentez pas de ne pas faire le mal, faites le bien ; supportez avec patience et résignation les peines de la vie ; bannissez de votre coeur l’égoïsme, l’orgueil, l’envie, la haine, la jalousie».
Ils disent encore : «Dieu vous donne les biens de la terre pour en faire un bon usage et non pour en jouir, comme des avares ; la sensualité vous abaisse au niveau de la brute».
Mais Jésus aussi a dit tout cela ; leur morale est donc celle de l’Évangile. Enseignent-ils le dogme de la fatalité ?
Non, ils proclament que l’homme est libre de toutes ses actions et responsable de ses oeuvres. Disent-ils que peu importe la conduite ici-bas, la destinée est la même après la mort ?
Nullement, ils reconnaissent les peines et les récompenses futures ; ils font plus, ils les rendent patentes, car ce sont les êtres eux-mêmes qui sont heureux ou malheureux, qui viennent nous dépeindre leurs souffrances et leurs joies.
Il est vrai qu’ils ne les expliquent pas exactement comme on le fait parmi nous ; qu’ils n’admettent pas un feu matériel pour brûler éternellement des âmes immatérielles ; mais qu’importe la forme, si le fond existe ! A moins que l’on ne prétende que la forme doit l’emporter sur le fond, le sens figuré sur le sens propre.
Les croyances religieuses ne se sont-elles pas modifiées sur maints passages des Ecritures, notamment sur les six jours de la création qu’on sait très bien n’être plus six fois vingt-quatre heures, mais peut-être six fois cent mille ans ; sur l’ancienneté du globe terrestre, sur le mouvement de la terre autour du soleil ?
Ce qui était jadis regardé comme une hérésie digne du feu terrestre et céleste, et comme le renversement de la religion, n’est-il pas admis par l’Église depuis que la science positive est venue démontrer non l’erreur du texte, mais la fausse interprétation qu’on lui avait donnée ?
Il en est de même de l’enfer qu’elle ne place plus dans les lieux bas de la Terre depuis qu’on y a porté un regard investigateur ; la haute théologie admet parfaitement l’existence d’un feu moral ; elle n’assigne plus un lieu déterminé au purgatoire depuis qu’on a sondé les profondeurs de l’espace, et pense qu’il pourrait bien être partout, même à nos côtés et la religion n’en a pas souffert ; loin de là, elle a gagné à ne pas se roidir contre l’évidence des faits. Il ne faut pas la juger par ce que l’on enseigne encore dans les écoles de village où des doctrines supérieures ne seraient pas comprises. Le haut clergé est plus éclairé que ne le croit généralement le monde, et il a prouvé en maintes occasions qu’il sait au besoin sortir des vieilles ornières de la tradition et des préjugés ; mais il y a des gens qui veulent être plus religieux que la religion et qui la rabaissent par la petitesse de leurs vues ; pour eux la forme est tout, et passe même avant la morale de l’Évangile qu’ils pratiquent fort peu : voilà ceux qui lui font le plus de tort.
En quoi donc la doctrine spirite serait-elle pernicieuse ? Elle explique ce qui avait été inexpliqué ; elle démontre la possibilité de ce qu’on avait cru impossible ; elle prouve l’utilité de la prière ; seulement elle dit que la prière du coeur est seule efficace et que celle des lèvres est un vain simulacre ; qui oserait soutenir le contraire ?
La non-éternité des peines ! La réincarnation ! Voilà donc la grande pierre d’achoppement ; mais si jamais ces faits deviennent aussi patents et aussi vulgaires que le mouvement de la terre autour du soleil, il faudra bien se rendre à l’évidence, comme on l’a fait pour le reste, et peut-être en cherchant bien dès à présent, serait-il moins difficile de s’accorder qu’on ne croit. Qu’on ne se hâte donc pas de prononcer un jugement qui pourrait être trop précipité, et profitons des leçons de l’histoire.

Livres d’Allan Kardec

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