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Des livres et des anecdotes : Messages spirituels

Des anecdotes

 Messages spirituels

Messages spirituels

L’ouvrage

Il s’agit d’un ensemble de communications dictées durant l’année 1939. Elles ne tournent pas autour d’un thème en particulier mais elles sont étonnantes de justesse et montrent les capacités médiumniques de Chico Xavier. Capacité mise au service de son prochain pour prouver qu’il existe un au-delà à Agrippine Grieco, ami du décédé Humberto de Campos. Grieco ne croit en rien mais il s’interroge. Le lecteur trouvera tous les commentaires de M. Grieco : « Le superviseur des travaux me demanda de paginer vingt feuilles de papier destinées au médium car il s’agissait de supprimer tout soupçon pouvant surgir quant à la substitution du texte. Ce que je fis, et ce fut à une vitesse vertigineuse que Chico Xavier remplit le tout en laissant courir son crayon avec une agilité impraticable aux plus habiles des greffiers. Au fur et à mesure qu’il garnissait chacune des feuilles avec une écriture toujours très lisible, je vérifiais ce que le crayon de Chico y notait. Tout d’abord, ce fut un sonnet attribué à Augusto dos Anjos, Puis, je m’aperçus qu’il s’agissait de toute évidence du langage et de l’expression d’idées particulières à Humberto de Campos. »
Le livre comporte deux annexes. L’une permet d’explorer la vie d’Humberto de Campos et de comprendre comment il est devenu un écrivain célèbre au Brésil, la deuxième porte sur la médiumnité de Chico Xavier. Ils sont écrits par Almerindo Martins de Castro, spirite dévoué à la cause à partir de 1927. Conférencier, il a écrit de nombreux ouvrages notamment Antoine de Padoue, Le martyre des suicidés. Il a traduit des ouvrages de César Lombroso, de Camille Flammarion.

Ecoutons donc un passage :

“L’écho doux et suave des célébrations terrestres résonne souvent dans l’espace. Les morts se joignent aux vivants pour partager leurs larmes ou leurs louanges. Quand les lumières et les parfums du mois de mai baignent les deux hémisphères où s’agite la chrétienté avec ses différentes familles évangéliques, les prières de la terre se mêlent aux vibrations des cieux en l’honneur de la mère du Sauveur sur le trône de sa vertu et de sa gloire. Si la planète des larmes s’élève dans la prière et se parfume de fleurs, il est des rosiers inconnus qui s’épanouissent sur les routes prodigieuses du paradis, sur les autels illuminés d’une autre nature. Sous le ciel de sa grâce divine, Marie sourit charitablement aux déshérités du monde et aux malheureux des espaces en versant sur leurs cœurs le précieux baume de sa consolation.
Sur la terre, ses bénédictions décrochent la palme de l’espérance dans les coeurs attristés et abattus. Dans l’au-delà, les vibrations de son amour réconfortent les désespérés en déversant sur eux le miel de son infinie miséricorde.
Voilà comment la voix de Jeziel, messager angélique de sa piété, nous éveilla :
– Aujourd’hui, nous dit-il, de sa parole touchée d’un doux magnétisme, le paradis ouvre ses portes dorées pour recevoir toutes les suppliques venant de la terre lointaine… Sur la planète des ombres, des autels et des coeurs se languissent dans les aspirations chrétiennes. Un sentiment d’amour s’élève en volutes divines et la rose de Nazareth tend aux souffrants son manteau constellé de toutes les vertus… Céline est déjà partie pour les sombres étendues de la planète des larmes pour partager les bénédictions aimantes de la mère de Jésus avec ceux qui ont payé au ciel de lourds tributs de douleurs et de rogations sur les chemins épineux des peines terrestres. Mais la dame des anges ne pouvait vous oublier. Elle m’a donc envoyé pour que je note vos sollicitations afin que vos espoirs trouvent un refuge dans son cœur maternel.
Ce fut ainsi que chaque entité exposa à l’ange de Marie ses attentes angoissantes. D’anciens fortunés dans le monde demandèrent l’éveil spirituel nécessaire pour leurs descendants ; d’autres supplièrent un baume pour soulager leur cœur amer, blessé par les épines des illusions. Nombreux furent ceux qui se souvinrent de leurs vieux rêves et de leurs terribles passions enterrées sur la planète comme les noirs résidus des forêts brûlées, si bien qu’ils mendiaient à la reine des anges le réconfort de son amour. Pendant que des attitudes conventionnelles, des erreurs déplorables et des fantaisies pernicieuses furent douloureusement rappelés, dans l’attente d’exprimer mon vœu, je me mis à analyser les aspirations les plus sacrés de mon âme après avoir été subtilement arraché par la mort aux activités du monde.
Tout comme un étudiant de mathématiques peut disséquer toutes les questions d’ordre physique parce qu’il comprend que la ligne est une collection de points et que la surface est la multiplication de ces mêmes lignes, l’Esprit désincarné peut être le géomètre de ses émotions grâce à son acuité perceptive. Il peut faire sa propre analyse, autopsier les faits relevant du passé, et l’un après l’autre les faire ressurgir miraculeusement à son imagination.
Je me souvins alors du paysage pauvre et triste de mon village natal. De nouveau, je vis Miritiba avec ses rues sableuses à moitié détruites qui gardait sur la côte du Maranhâo les anciennes traditions des guerriers populaires, le foyer humble et heureux de mon enfance, le génie festif de mon père et la figure sévère et bonne de ma mère… Puis je revis les scènes amères vécues en tant qu’orphelin dans la lointaine Parnaiba. Ensuite… je jetai en hâte mon voilier sur le vaste océan où je cherchai vainement avec les rames de mon courage à braver une marée montante de larmes, jusqu’à ce qu’un jour sur l’île de mes souffrances, désespéré et fatigué d’affronter, comme Ajax, la colère des dieux, je fus involontairement submergé dans la grande nuit pour me réveiller de l’autre côté de la vie.
L’esprit humain est peuplé d’abysses insondables d’ombre et de lumière, de misères obscures et de sublimes glorifications. En une minute, votre pensée peut se souvenir de nombreux siècles avec son cortège merveilleux de ténèbres misérables et de purifications lumineuses.
Une fois mon tour arrivé, je demandai à l’ange bienveillant :
– Jeziel sur la surface de la terre lointaine et sombre, où presque tous les coeurs se perdent dans les défilés de l’athéisme, de l’impénitence et de la cruauté, se trouvent les enfants bien aimés de ma chair et de mon âme. Comme je leur ai appris à chercher dans le monde la sage satisfaction du travail en s’affirmant par l’étude et la persévérance conformément aux lois de la conscience rectiligne, ils ont devant eux le banquet joyeux de l’espérance et de la jeunesse. Or, dans un coin minuscule de la planète, il est un coeur brisé, comme le fut celui de la Mère de toutes les mères terrestres qui déborda d’angoisses divines de la crèche au Calvaire… C’est donc pour ma mère que je demande vos grâces… Glacée de nostalgie, la main noble et forte qui m’a enseigné de précieuses leçons de vie me fait signe depuis le monde, désireuse qu’elle est d’étreindre le fils qu’elle a élevé avec tous les sacrifices de son corps et toutes les souffrances de son âme… C’est pour elle, Jeziel que je veux que tu portes la bénédiction maternelle de la Reine des Cieux dans une profusion de lys d’espoir sanctifiant… Donne à son esprit vaillant, qui n’a jamais vu ses aspirations de bonheur réalisées sur l’orbe de l’exil, la vibration de la paix dont jouissent les rachetés dans les douleurs austères et ignorées… Que toutes les bénédictions de Marie soient déposées sur son front dont les cheveux blanç s’auréolèrent en une épopée de sacrifices inconnus et d’héroïsme révéré !… Effeuille sur son coeur fervent et reconnaissant les fleurs qui s’ouvrent aujourd’hui au paradis et que, dans le coin obscur de la terre où son Esprit attend le privilège suprême de la liberté, ma mère puisse ressentir dans ses yeux embués de pleurs la rosée des larmes de son fils, revivifié et réconforté dans la joie et dans l’espérance.
Ce fut donc ainsi que dans la douleur, l’âme pieuse de ma mère pénétra dans l’antichambre de l’immortalité et fut reçue en ce mois de mai par le coeur nostalgique et aimant de son fils.”

Livres de Chico Xavier

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