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Des livres et des anecdotes : La réincarnation

Des anecdotes

 

la réincarnation

la réincarnation

Cette année en France

On organise en début d’année les jeux olympiques d’hiver à Chamonix. Le président de la république se nomme Alexandre Millerand mais il démissionnera en juin et ce sera Gaston Doumergue qui prendra la place. Le franc est instable et l’on augmente les impôts, c’est la rigueur budgétaire. Cette même année, le biologiste Gaston Ramon présente le vaccin antidiphtérique, c’est une avancée considérable.

Le spiritisme durant les années après la guerre de 14-18

Jean Meyer, avec le concours de Léon Denis, a repris la publication de la Revue spirite. Il a acquis l’immeuble du 8 rue Copernic dans le 16ème arrondissement de Paris, la maison des spirites qui accueille les Editions Meyer, la Revue spirite, la fédération spirite internationale et l’union spirite française dont le président est Gabriel Delanne et le président d’honneur : Léon Denis.

Son ouvrage

Ecrit en 1924, il est composé de quatorze chapitres ; ce sont des récits et des témoignages sur la réincarnation. Après un rapide coup d’œil historique sur la théorie des vies successives, Gabriel Delanne aborde les propriétés du périsprit pour poser les bases scientifiques de la réincarnation. Il nous montre ensuite l’intelligence animale avec le récit des chevaux calculateurs et des chiens Rolf, Lola et Zou qui communiquent à l’aide d’un alphabet.
Il poursuit avec les présences de fantômes auprès d’animaux pour conduire ensuite le lecteur vers les expériences de la réminiscence de la mémoire. Au chapitre huit, il s’interroge sur les enfants prodigues et leurs capacités extraordinaires.
Il étudie ensuite les souvenirs de vies antérieures avec des histoires personnelles et étonnantes comme celle du petit Trianon. Puis au chapitre treize, il rassemble l’ensemble de son argumentation pour affirmer tous les arguments en faveur de la réincarnation.
Le lecteur appréciera cette documentation fournie et détaillée ainsi que les annotations scientifiques pour montrer que les vies successives ont pour objet le développe¬ment de l’intelligence, du caractère, des facultés, des bons instincts et la suppression des mauvais.

Ecoutons donc un passage

Mme B… a perdu pendant la guerre un fils qu’elle aimait particulièrement et son mari quelques mois après. Il lui reste encore d’autres enfants, dont une fille mariée ; il en sera question dans ce récit. Encore sous le coup de ces deuils successifs, elle m’a raconté le curieux cas de réin-carnation suivant, avec tous les accents de la plus évi¬dente sincérité. « Mon fils, me dit Mme B…, était d’une rare intelligence et dépensait toute l’activité de sa jeunesse il avait 18 ans. Dans le monde politique, il collaborait aux journaux de son parti et en serait devenu une per-sonnalité marquante.
Engagé volontaire au début de la guerre, il gagna ra¬pidement les galons de sous-lieutenant et se distingua pen¬dant une attaque ; il fut mortellement blessé et mourut dans un village de l’arrière où on l’avait transporté. Une huitaine de jours après, je reçus d’un de ses camarades une lettre m’annonçant que son corps avait été mis en bière et enterré dans le cimetière dudit village, où il me serait facile de le retrouver lorsqu’un permis me serait accordé pour m’y rendre. J’écrivis une lettre au curé de ce village et j’en reçus une réponse, me confirmant que mon fils était mort en chrétien, qu’il en avait recueilli le dernier soupir et qu’il viendrait sûrement me voir quand il aurait l’occasion de venir à Paris.
Quelques jours après, je rêvais (Mme B… est sujette de¬puis sa jeunesse aux rêves supranormaux) que je voyais d’une route, un talus de chemin de fer entièrement sa¬blonneux ; là, je me précipitais à terre, et, creusant le sol de mes mains, je découvrais non un cercueil, mais les jam¬bes d’un soldat.
Peu à peu, je fouillais le sable et le détachais du corps en remontant jusqu’à la tête, mais quand j’arrivais au visage, une couche épaisse et agglomérée m’empêchait de le reconnaître ; pourtant je savais que c’était mon fils. Il n’é¬tait pas enterré dans un cimetière, on m’avait menti.
Je reçus plus tard la visite du prêtre, mais elle me sembla intéressée et je suspectai sa bonne foi, car il ne put pré¬ciser aucun renseignement sur mon fils, que je ne lui don¬nais pas moi-même ; il me conta même des choses complè¬tement fausses. Je fis donc des démarches sans nombre dans les ministères pour avoir le permis d’aller dans la zone des armées. Enfin, au bout d’un an, je pus me rendre au village où je devais retrouver mon fils. Il n’était pas au cimetière, mais je reconnus bientôt le talus de chemin de fer entièrement sablonneux de mon rêve. A l’aide de deux fossoyeurs, je fis creuser à l’endroit de ma vision. Les jambes furent découvertes en premier, puis le corps fut dégagé du sable, enfin le visage méconnaissable sous son masque de sable.
Je revivais mon horrible cauchemar. L’identité fut facile à établir par les objets personnels que je trouvai sur le cadavre. Je le fis mettre en bière et enterrer dans le cime¬tière du village. Quelques mois après, je rêvais de mon fils.
Il me disait : « Maman, ne pleure pas, je vais revenir, pas chez toi, mais chez ma soeur. » Je ne compris pas tout d’abord ce que cela voulait dire. Ma fille, mariée depuis plusieurs années, n’avait jamais pu avoir d’enfant et se désolait à ce sujet. Je ne pensais pas à la réincarnation. Deux ou trois jours après ce rêve (je n’ai pu faire préciser à Mme B…, mais ce n’était pas probablement le même jour), ma fille vint un soir et me raconta un rêve extraordinaire elle avait vu son frère redevenir enfant, jouer avec des joujoux dans sa propre chambre !
Peu après elle était enceinte ! Plusieurs fois, en rêve, mon fils me parla de son retour prochain, auquel je ne pou¬vais croire. Enfin, un jour, j’en rêvais une dernière fois. Il me donna la vision d’un bébé nouveau-né ayant des che¬veux noirs, dont les traits étaient tout à fait distincts.
On attendait alors la naissance d’un jour à l’autre : mais ce fut précisément ce jour-là que l’enfant, le bébé de mon rêve, naquit entre mes mains. Je le reconnus sans doute possible. – Je n’ajouterai pas de commentaires à ce récit, car je n’ai voulu qu’enregistrer un cas vraiment curieux, afin qu’il ne soit pas perdu. »
Toutefois les impressions de Mme B… sont à noter. Elle croit que son petit-fils a pour elle des regards par¬ticuliers ; sa vive intelligence, la facilité avec laquelle il épelle les titres des journaux la poussent à croire que c’est bien son fils réincarné.
J’ai posé de nombreuses questions à cette dame pour savoir si elle était auparavant réincarnationniste. Elle affirme que non ; elle ajouta qu’elle était catholique, de naissance et « par son rang ! » mais que, tout en sympathi¬sant avec le clergé et le monde catholique, elle était absolument sceptique, voire peut-être athée. Elle me conta son cas avec l’espoir que je pourrais lui fournir des éclair¬cissements sur la réincarnation, conception troublante pour elle.

Livres de Gabriel Delanne

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