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Livre Dans l'invisible de Léon Denis dans la collection spiritisme et médiulnitéLivre : Dans l'invisible
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Les communications spirites

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pensées de carita et réflexions de Marie

L’écriture sous la dictée des Esprits peut se produire en pleine lumière. Le médium reste dans son état normal, libre de ses agissements, au point qu’il ne semble jouer aucun rôle dans la production du phénomène. Des feuilles de papier étant placées dans des boîtes ou des tiroirs fermés à clé, ou bien entre des ardoises doubles, ficelées et scellées, sont retrouvées couvertes d’écriture et signées des noms de personnes défuntes.

Le baron Guldenstubbé

Le baron Guldenstubbé a attiré l’attention publique sur cet ordre de faits par son livre : la Réalité des Esprits et le phénomène de leur écriture directe. Etant médium lui-même, il a obtenu de nombreux messages écrits. Ses expériences les plus remarquables ont eu lieu au Louvre, au musée de Versailles, dans la basilique de Saint-Denis, l’abbaye de Westminster, au British Museum. Voici comment il procédait : le baron disposait des feuilles en des lieux cachés, sans crayon, ni quoi que ce fût pour écrire. Il se retirait à quelques pas, sans perdre de vue un seul instant l’objet de l’expérimentation, puis il retirait le papier, sur lequel se trouvaient des messages intelligibles. Il a ainsi obtenue plus de deux cents spécimens en vingt langues différentes. Il semble là que l’écriture est le résultat d’une action chimique.

Dans d’autres cas

Dans d’autres cas, on voit le crayon se dresser comme s’il était tenu par une main invisible et tracer des caractères sur des feuilles de papier. Ces séances se réalisent dans le noir car une lumière trop vive et la fixité des regards sur le point où se produisent les expériences, peuvent paralyser la force psychique et faire obstacle aux manifestations. Dans son livre : Recherches sur le spiritualisme, William Crookes cite plusieurs de ces exemples : « Je m’étais assis près du médium, Miss Fox et les seules autres personnes présentes étaient ma femme et une de ses parentes. Je tenais les deux mains du médium dans une des miennes, tandis qu’elle avait posé ses deux pieds sur les miens. Une feuille de papier avait été déposée sur la table, devant nous, et de ma main restée libre, je tenais un crayon. Une main lumineuse descendit du plafond du salon et, après avoir flotté quelques secondes près de moi, prit le crayon de ma main, écrivit rapidement sur la feuille de papier, rejeta le crayon, puis s’éleva au-dessus de nos têtes en se perdant peu à peu dans l’obscurité. »

Au congrès spirite de 1900

Au congrès spirite de 1900, le docteur Dusart cite l’exemple suivant : « Le 4 mars 1898, la médium Maria D…. entourée de cinq personnes, montre une chaise vide sur laquelle elle dit voir l’Esprit d’Agnès, sa cousine, décédée depuis plusieurs années, occupé à écrire sur des morceaux de papier découpés en forme de cœur. Un instant après, tous les assistants voient une main déposer sur la table un paquet contenant cinq cœurs en papier, sur l’un desquels est écrite une courte prière. M. et Mme N…, parents d’Agnès, reconnaissent l’écriture de leur fille et fondent en larmes. »

Les ardoises

Certaines communications directes sont réalisées sur des ardoises. Elles offrent cet avantage précieux qu’elles peuvent être poursuivies en pleine lumière et être soumises à un contrôle sévère. En effet, les ardoises appliquées l’une contre l’autre constituent par leurs faces intérieures une chambre absolument obscure, semblable à la chambre noire des photographes et, par cela même, très propice à l’action fluidique. Les ardoises sont neuves, nettes de tout caractère, afin d’éviter toute substitution frauduleuse et elles portent une marque secrète. Elles sont solidement liées par deux, ou bien scellées et cachetées. Dans ces conditions, des messages apparaissent à l’intérieur de ces ardoises. Parfois même, les mains des expérimentateurs ne les quittent pas et ni le médium, ni aucun autre des assistants ne touche les ardoises. Un morceau de crayon étant laissé dans l’intervalle vide, on entend, pendant toute la durée du phénomène, le grincement de ce crayon sur le schiste.
Sous le titre Psychography, Stainton Moses, a écrit, au sujet des phénomènes de l’écriture sur ardoises, un ouvrage très documenté, où il cite de nombreux faits observés par lui-même, dans une période de dix années.

Sergeant Cox

Président de la Société psychologique de la Grande-Bretagne, Sergeant Cox déclare avoir obtenu plusieurs messages sur ardoise par l’intermédiaire du médium Slade. Voici un extrait de son témoignage : « Les mains de Slade reposaient sur la table et tout son corps était sous mes yeux, des pieds à la tête. Il prit l’ardoise que j’avais soigneusement inspectée pour m’assurer qu’il n’y existait aucune trace d’écriture et l’appliqua contre la face inférieure du plateau de la table. Aussitôt, j’entendis un bruit comme si on écrivait sur l’ardoise. Quelques coups précipités ayant indiqué que l’écriture était terminée, l’ardoise fut retournée et on put lire la communication suivante, écrite en caractères clairs et parfaitement formés : « Cher Sergeant, vous étudiez un sujet qui mérite toute votre attention ; l’homme qui arrive à croire à cette vérité devient meilleur dans la plupart des cas. Tel est notre but, lorsque nous revenons sur la terre, poussés par le désir de rendre les hommes plus sages et plus purs.» Parfois, les caractères tracés sur l’ardoise sont si petits qu’ils ne peuvent être lus qu’avec l’aide d’une loupe.
Certains messages obtenus furent dans diverses langues : en grec ancien ou moderne, en espagnol, portugais, russe, suédois, hollandais, allemand, arabe ou chinois. Or, les médiums ne connaissaient pas ces langues ; il y a donc impossibilité de suspecter la moindre fraude de leur part.
La communication la plus longue reçue sur ardoises est celle que M. Owen, rédacteur du Golden Gate, a obtenue le 24 décembre 1892, avec l’aide du médium Evans. Elle s’étendait sur quatorze ardoises doubles, ficelées et scellées, qui furent couvertes d’écriture en un quart d’heure, et se composait d’un millier de mots.
En France, en 1886, le docteur Paul Gibier, qui a tout particulièrement étudié ce phénomène, a obtenu en trente-trois séances, avec le concours du médium Slade, des messages sur ardoises doubles et fermées, en différentes langues, dont plusieurs inconnues du médium. La reproduction photographique de ces messages se trouve dans l’ouvrage du docteur Gibier : Spiritisme ou Fakirisme occidental.

La psychographie

Une faculté médiumnité, des plus répandues chez les médiums est celle de la psychographie.
Après les procédés des coups frappés, puis ceux de la planchette à écrire ou oui-jà, les médiums, sous une impulsion extérieure et à l’aide d’un crayon, obtiennent, des messages venant d’Esprits de défunts.
Cependant ce travail médiumnique se heurte à certaines difficultés car le phénomène de l’automatisme ne constitue pas forcément un phénomène spirite. On peut y trouver de l’auto suggestion de la part du médium, également un phénomène de télépathie à distance ou transmission de pensée.
Mais lorsque les messages expriment des idées tout à fait imprévues, en opposition avec celles des assistants, ou dans des langues étrangères complètement inconnues des médiums, on ne peut douter de l’intervention du monde spirituel. Monsieur William Crookes s’est prononcé sur ce point d’une manière précise : « L’intelligence qui dirige ces phénomènes est parfois manifestement inférieure à celle du médium et elle est souvent en opposition directe avec ses désirs. Quand une détermination a été manifestée de faire quelque chose que l’on ne peut considérer comme raisonnable, j’ai vu donner de pressants messages invitant à réfléchir de nouveau. L’intelligence est parfois d’un tel caractère, qu’elle nous porte à croire qu’elle n’émane d’aucune des personnes présentes. »
Citons donc quelques exemples où sous une impulsion occulte, certains individus se mettent à écrire : comme Hudson Tuttle, de Cleveland (Ohio), qui à 18 ans, simple garçon de ferme, sans éducation, ni instruction, écrivit, pendant la nuit, sous l’inspiration des Esprits, un livre admirable : Arcanes de la Nature, qui devançait de beaucoup les connaissances scientifiques du temps. Il n’avait à sa portée ni livres, ni bibliothèques car ses parents demeuraient dans les bois et ne s’occupaient que d’agriculture. L’ouvrage fut publié en 1860, avec un appendice indiquant son origine. Il eut trois éditions en Amérique.
Le révérend Stainton Moses, pasteur de l’Église anglicane, très imbu des dogmes de la théologie protestante, devint un excellent médium écrivain mécanique. Dans son ouvrage : Enseignements spiritualistes, il expose l’état d’esprit dans lequel il accueillait les communications du monde invisible. Les idées, pour lui nouvelles, que les messages contenaient, soulevaient ses protestations, et ce fut après bien des luttes intérieures qu’il finit par les adopter comme étant plus conformes à la justice et à la bonté de Dieu. Il prit toujours une peine extrême pour éviter que ses propres pensées exerçassent une influence quelconque sur les sujets traités, jusqu’au point de s’appliquer à lire, dans le texte même, des ouvrages grecs, au moment où sa main subissait l’impulsion. Il existait entre lui et ses instructeurs spirituels, une telle divergence de vues, qu’il n’est vraiment pas possible d’attribuer ces personnalités distinctes à des dédoublements inconscients du médium. Voici un de ces cas, extrait de son ouvrage : « Le 29 mars 1894, une communication fut écrite dans mon cahier. L’écriture m’était inconnue, très tremblante, et heurtée ; elle paraissait tracée par une personne extrêmement faible et âgée. La signature resta une énigme jusqu’à ce qu’elle fût déchiffrée. Ce message émanait d’une vieille femme, dont je n’avais jamais entendu parler ; elle était morte à plus de 90 ans, dans une maison peu éloignée de celle où notre cercle se réunit. Le nom de la résidence où s’étaient écoulées les premières années de cette dame, son âge, la date du décès, furent donnés très exactement. L’Esprit avait quitté la terre depuis quelques mois. A son réveil dans l’espace, sa vieille demeure l’avait attirée, puis le cercle qui se trouvait dans le voisinage immédiat. »
En 1901, le Bulletin de la Société des Études psychiques de Nancy publie un article sur les phénomènes d’écriture obtenus durant des séances spirites, en voici quelques passages : « L’écriture variait à l’infini, suivant l’Esprit qui dictait. Chaque écriture était facilement reconnaissable et, dès les premiers mots, nous savions à qui nous avions affaire. Il lui aurait fallu un remarquable talent de faussaire pour lui faire revêtir des formes aussi multiples. Le médium P… ignorait absolument ce qu’il écrivait. Pendant, que sa main traçait les caractères, son regard devenait légèrement fixe et ne se dirigeait jamais du côté de la feuille. Cependant, il ne dormait pas.
Un jour, une personnalité nouvelle se révéla sous le nom d’Alphantis, nous disant avoir vécu au septième siècle, en Arménie, où il était pontife. Nous crûmes à une mystification et nous lui dîmes. Donnez-nous donc votre nom en écriture arménienne. Aussitôt, l’écriture du médium changea et nous vîmes apparaître une sorte de signature en caractères inconnus, puis une phrase entière, en caractères analogues, et après elle la traduction. Aucun de nous ne savait l’arménien et nous ne pouvions vérifier. J’eus l’idée de demander à l’Esprit l’alphabet arménien, afin d’avoir un moyen de contrôle. L’alphabet vint, avec les lettres correspondantes. En comparant cet alphabet avec les phrases écrites auparavant et le nom même d’Alphantis, nous reconnûmes qu’il y avait concordance. Alphantis nous donna sur l’histoire et la géographie de l’ancienne Arménie des renseignements que nous pûmes en partie contrôler. Le médium ne connaissait pas ces détails. Les expérimentateurs ne purent se procurer aucun fragment d’écriture arménienne du septième siècle, mais seulement une phrase en arménien moderne. Quoique très différente l’une de l’autre, comme le serait le français moderne comparé à celui du septième siècle, l’Esprit put la traduire et un étudiant bulgare, qui connaissait un peu l’arménien, confirma la traduction.
Plus proche de notre siècle, à partir de 1942, le médium psychographe brésilien Chico Xavier a psychographié plus de 400 ouvrages dont certains en correspondances croisés avec un autre médium habitant à plus de 200 kilomètres. L’un écrivait les chapitres pairs et l’autre, les impairs. En regroupant les textes, on avait l’ouvrage dans sa totalité.
L’étude de ces phénomènes démontre que les médiums écrivains doivent être classés en trois catégories, suivant la nature de leurs facultés. Ce sont : 1° Les automates purs. Ceux-là n’ont pas conscience de ce qu’ils écrivent ; leur bras seul est influencé ; leurs mouvements sont brusques et saccadés, et ils ont parfois une certaine peine à lire ce qu’ils ont obtenu. Cette faculté est celle qui offre le plus de garantie, le médium n’étant qu’un instrument ou plutôt un agent passif, dont la pensée et la volonté restent indépendantes des mouvements de la main. 2° Les écrivains semi-mécaniques, chez qui le cerveau et la main sont également impressionnés. Ils ont conscience de ce qu’ils écrivent, et les mots viennent à leur pensée au moment même où ils se forment sur le papier. 3° Les écrivains intuitifs ou inspirées, dont le cerveau seul est influencé. Cette faculté est incertaine, parfois trompeuse, car les pensées du sujet se mêlent fréquemment à celles de l’inspirateur occulte et il est difficile de les distinguer les unes des autres. De là, l’hésitation de certains médiums de cet ordre. Ils ne doivent cependant pas négliger ce mode de travail, qui se perfectionne par l’exercice et peut devenir, avec le temps, une méthode précieuse de communication. Dans cette forme de médiumnité, la part intellectuelle du médium est considérable au début dans les messages et s’amoindrit peu à peu ; la part de l’Esprit s’accroît graduellement, au point de devenir prépondérante. On retrouvera toujours, dans les communications obtenues, des termes, des expressions, des tournures de phrases familières au médium et dont il fait un usage courant, mais l’originalité, la divergence des idées et des vues exprimées s’affirmeront de plus en plus ainsi que leur supériorité sur celles du sensitif. Elle n’est donc pas à être dédaignée. Toutefois, il ne faut jamais négliger – et c’est le cas pour toutes les productions médianimiques – d’en passer les résultats au crible de notre raison et de notre jugement. Le discernement, une certaine éducation scientifique, sont nécessaires pour déterminer l’origine véritable et la valeur des communications.

Livres de Laurent de Faget

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